ANI - A la clôture des rencontres de printemps du FMI et de la BM à Washington, le ministre des Finances Yassine Jaber a réaffirmé l'engagement du Liban sur la voie des réformes économiques et institutionnelles, soulignant que « le pays dispose aujourd'hui d'une opportunité historique pour regagner la confiance de la communauté internationale autant que celle des citoyens libanais ».
Remerciant le Parlement, son président et ses membres pour l'adoption de la loi sur la levée du secret bancaire, Jaber a estimé que « le vote favorable de 87 députés constitue un véritable acte de confiance envers le plan de réformes du gouvernement ».
Il a par ailleurs précisé que « le nouveau gouvernement, avec le soutien du président de la République récemment élu, a entamé la mise en œuvre d'un ensemble de réformes structurelles, comprenant l'adoption du budget 2025, le lancement de réformes portant sur le principe du secret bancaire, le développement de nouvelles lois fiscales modernes, ainsi que le renforcement de la gouvernance et du contrôle dans les institutions publiques, en particulier dans les secteurs de l'énergie, de l'aviation et des télécommunications ».
Le ministre Jaber a enchaîné une série de rencontres, notamment avec le président du Fonds de l’OPEP, Abdel Hamid Khalifa, qualifiées de "fructueuses". Khalifa a exprimé l’intérêt de son institution à soutenir le Liban financièrement et techniquement dans plusieurs domaines.
Jaber a également rencontré Nigel Clarke, directeur général adjoint du Fonds monétaire international, qui s’est montré particulièrement optimiste quant à la capacité du Liban, grâce à l’opportunité actuelle et au soutien obtenu, de mener à bien non seulement une réforme financière et bancaire, mais aussi de jeter les bases nécessaires à l'investissement et au développement des dépenses sociales, facteurs essentiels de stabilité à plusieurs niveaux.
Lors d'une réunion consacrée aux économies de la région MENA, présidée par la directrice générale du FMI, Jaber a appelé à un soutien accru pour le Liban, « confronté à l’une des crises financières et humanitaires les plus graves ». Il a, par ailleurs, remercié les ministres des Finances d'Arabie saoudite et du Qatar pour avoir plaidé, dans leurs interventions respectives, en faveur d’une assistance renforcée au Liban.
Jaber a également évoqué une « rencontre réussie et porteuse de perspectives de coopération future » avec M. Mohammed Al-Jasser, président de la Banque islamique de développement.
La délégation libanaise a clôturé ses travaux par la tenue d’une table ronde sur le financement de la relance et de la reconstruction du Liban, organisée dans le cadre du projet d'aide d'urgence au Liban (LEAP). Cette rencontre a réuni les principales parties prenantes internationales, notamment la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, ainsi que des représentants d’organisations, d’institutions, de fonds et de pays arabes et étrangers.
Les discussions ont porté sur les mécanismes de financement des projets de reconstruction et de relance, la définition des priorités d'investissement et l’orientation des ressources nécessaires vers les initiatives susceptibles de renforcer la reprise économique, avec un accent particulier sur la réhabilitation des infrastructures essentielles et le développement des moyens de subsistance des communautés affectées.
À noter que la France a ouvert la voie des contributions en annonçant une aide de 75 millions d'euros. Les autres partenaires ayant exprimé leur volonté de soutenir le Liban poursuivront leurs échanges avec la Banque mondiale pour préciser le montant et les modalités de leurs engagements.
L.M.
