ANI - Le ministre de l'Industrie, Joe Issa Khoury, a déclaré à Al Arabiya que l'émissaire américaine, Morgan Ortagus, a été, lors de sa visite au Liban, assez franche et directe, nous devons prendre au sérieux les délais qu'elle donne.
Il a estimé que « les armes palestiniennes n'ont plus aucun rôle, ni celles du Hezbollah, puisque le rôle des armes lourdes au Liban a pris fin », expliquant que « ce type d'armes devrait être en possession de l'armée libanaise uniquement, d'autant plus qu'Israël utilise les armes du Hezbollah comme prétexte pour maintenir son occupation des régions libanaises ».
Le ministre a souligné que le Hezbollah doit reconnaître les nouvelles donnes au Liban et dans la région, évoquant des changements fondamentaux dans la région, notamment l'annonce par l'Iran d'un retrait militaire du Yémen et le début d'un cycle d'assassinats dans ce pays, similaire à ce qui s'est passé avec les dirigeants du Hezbollah, l'annonce par certaines factions islamiques en Irak qu'elles remettront leurs armes, l'annonce par les Etats-Unis et l'Iran de négociations directes ou indirectes, en plus de l'annonce par l'ambassade américaine à Beyrouth, après la visite d'Ortagus, que le Liban est confronté à de nouvelles donnes qui nécessitent le retrait de toutes les armes illégales».
Il a souligné que « les ministres représentant les Forces libanaises au sein du gouvernement ont appelé le président Joseph Aoun, lors d'une séance du conseil des ministres, à inviter le Conseil suprême de défense à fixer un calendrier pour la remise des armes illégales, qu'elles appartiennent à des organisations libanaises ou non libanaises, dans un délai de six mois ».
Il a souligné la « nécessité de travailler sérieusement sur cette question, sinon il n'y aura pas d'aide à la reconstruction, pas d'investissements et pas de stabilité si les armes illégales ne sont pas remises à l'Etat ».
Le ministre Issa Khoury a estimé que « le gouvernement doit fixer un calendrier, car il représente l'autorité politique au Liban », soulignant qu'il « est engagé dans des réformes politiques, administratives et judiciaires, ainsi que dans des réformes sécuritaires liées à l'exclusivité des armes, et qu'il doit donc entamer ce processus sérieusement ».
Il a souligné que « les ministres des Forces libanaises au sein du gouvernement cherchent à mettre en oeuvre ces réformes et à éviter toute confrontation entre l'armée libanaise et les groupes armés ».
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