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Rajji : Les conditions pour la reconstruction, l'aide et la normalisation ne sont pas sur la table

ANI - Le ministre des Affaires étrangères, Youssef Rajji, a confirmé dans une interview au numéro 139 du magazine de la « Sûreté générale » que « des conditions existent pour la reconstruction et l'aide, il ne s'agit toutefois pas de conditions politiques, mais des exigences nationales, si je puis dire". "La plus importante de ces conditions est la mise en oeuvre des résolutions internationales pour garantir la paix et la stabilité intérieures au Liban », a-t-il dit

Il a déclaré : « Si la paix et la stabilité internes ne sont pas établies, les investisseurs arabes et étrangers ainsi que les pays donateurs ne se sentiront pas en sécurité, n'apporteront aucun soutien et n'investiront pas au Liban", ajoutant: "Nous avons été informés par certains pays que cette nouvelle autorité, avec l'élection d'un président et la formation d'un gouvernement, a une grande opportunité. La confiance dans les présidents Aoun et Salam est grande, et ils parient donc que le soutien et les investissements ne seront pas gaspillés par la corruption, compte tenu de la présence de responsables compétents et intègres».

Rajji a affirmé que « la décision libanaise consiste à reconsidérer tous les accords entre le Liban et la Syrie, qu'il s'agisse de les modifier ou de les annuler, en particulier le Conseil supérieur libano-syrien, qui doit être aboli". "Tout ce qui est dans l'intérêt du Liban restera en vigueur, et tout ce qui est injuste pour le Liban ou imposé par la force sera reconsidéré», a-t-il précisé.

Il a souligné que « les discussions sérieuses et juridiques avec la Syrie sur ces questions n'ont pas encore commencé, car l'Etat syrien est nouveau et le gouvernement libanais n'a que deux mois ».

Concernant la situation dans le sud et l'occupation israélienne des cinq points, il a déclaré : « Nous sommes confrontés à un Etat doté de puissantes capacités que nous sommes incapables de contrer militairement. Nous sollicitons donc des efforts diplomatiques et demandons à nos amis de faire pression sur Israël pour qu'il se retire, mais jusqu'à présent, il n'a pas réagi. Que pouvons-nous faire au-delà des efforts politiques et diplomatiques ? La seule solution est que les Etats-Unis, qui ont des intérêts avec Israël, fassent pression sur lui pour obtenir son retrait, comme le fait la communauté internationale. Mais tout le monde nous demande d'appliquer la résolution 1701 dans son intégralité ».

Il a ajouté : « L'armée libanaise est déployée dans le sud et fait un excellent travail, mais Israël et les Etats-Unis estiment que cela ne suffit pas, car l'armée opère au sud du Litani, tandis que la communauté internationale s'intéresse également au nord du Litani et à la collecte d'armes illégales, destinées à être exclusivement détenues par l'État libanais". "Les appareils officiels autorisés à porter des armes sont spécifiés dans l'accord de cessation des hostilités sont l'armée, les forces de sécurité intérieure, la Sûreté générale, les douanes et même la police municipale. C'est ce qu'ils souhaitent que nous mettions en oeuvre, mais certains au Liban n'en sont toujours pas convaincus. Tant que ce qui est requis ne sera pas appliqué, le Liban ne recevra aucune aide économique ni aucun soutien à la reconstruction ».

Et de conclure : « Je ne sais pas ce que pense Israël, mais je sais ce que nous voulons. Nous voulons un retrait israélien complet et inconditionnel et un retour au traité d'armistice de 1949. La normalisation et les négociations politiques directes sont hors de question et nous les rejetons".

 

==========N.A. 

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