ANI - Devant des dizaines de milliers de ses partisans réunis dans le centre-ville de Beyrouth, à l'occasion des 20 ans de l'attentat qui a tué l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, Saad Hariri a annoncé vendredi le retour du Courant du Futur dans la vie politique au Liban.

« Ce mouvement est là pour rester et porter votre voix dans toutes les prochaines élections et échéances » politiques, a indiqué Hariri devant la foule.

« Tout comme vous avez été à mes côtés pendant 20 ans, sans me quitter, il est temps pour moi de rester à vos côtés et de ne plus vous quitter », a-t-il ajouté. 

Hariri a souligné « soutenir le mandat » du nouveau président Joseph Aoun et du Premier ministre Nawaf Salam.

Il a confirmé également le soutien de tous les efforts pour construire un État normal, afin que le Liban retrouve son rôle dans le monde ».

« Nous sommes avec l'armée et pour le retrait de l'occupation israélienne de toutes les villages où elle se trouve. Ceux qui ont tenté de tuer le projet de Rafic Hariri, regardez où ils en sont », a-t-il précisé ».

Rendant hommage aux « martyrs de toutes les régions » suite à l'offensive israélienne, il a salué le fait que, pendant cette guerre et les frappes quotidiennes sur le Liban-Sud, la Békaa et la banlieue sud, les Libanais ont « accueilli les déplacés et dit, avec leurs actes, que le Liban est uni ».

L'ancien Premier ministre a commenté la polémique provoquée par le plan de Donald Trump pour la bande de Gaza, ce projet salué par Tel-Aviv. « Le problème de Benjamin Netanyahu, c'est qu'il échappe à toute responsabilité, tue et déplace ». « Le problème ne peut pas être résolu aux dépens de l'Egypte, la Jordanie et l'Arabie saoudite », a-t-il affirmé.

« Aujourd'hui, après vingt ans, nous revenons sur la place des Martyrs pour dire à Rafic Hariri qu'il nous manque. Il y a vingt ans, sur cette même place, vous avez expulsé Bachar el-Assad du Liban », a-t-il dit, rappelant qu'après « 20 ans de domination, d'arrestations arbitraires et de brutalité, le peuple syrien héroïque s'est levé et a expulsé le criminel de Syrie », en référence à la chute du régime Assad. « Cela marque l'occasion, pour nous, de déclarer notre soutien à la stabilité de la Syrie et à de meilleures relations sur un pied d'égalité » entre Beyrouth et Damas.

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