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Geagea: la Sûreté générale doit procéder au rapatriement des refugies syriens conformément aux lois libanaises et cela ne doit en aucun cas être une décision politique

ANI - Lors d'une conférence de presse tenue à Meerab, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea,  a exprimé son inquiétude concernant les responsables politiques qui, selon lui, exposent le Liban à un risque existentiel et compromettent notre avenir. Il a également évoqué sa crainte qu'une partie régionale spécifique puisse fournir des armes aux réfugiés syriens, dans le but d'atteindre des objectifs particuliers.

 

Sur le plan politique, M. Geagea a clairement fait assumer la responsabilité de l’aggravation de la crise des réfugiés au Premier ministre sortant Nagib Mikati, ainsi qu’au ministre de la Défense Maurice Slim et à celui de l’Intérieur Bassam Maoulaoui.. Il a également affirmé que « l’auto-sécurité est interdite », dans une référence à des violences qui ont mis aux prises des Libanais et des réfugiés syriens dans plusieurs régions.

Il a poursuivi en soulignant que le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur devraient mobiliser tous les moyens nécessaires, en collaboration avec les Forces de sécurité intérieure (FSI) et la Sûreté générale, ainsi que les municipalités.

« Si les forces de l’ordre ne bougent pas, nous nous tournerons vers les municipalités comme nous l’avons déjà fait, et si celles-ci ne bougent pas non plus, le citoyen sera alors acculé à assumer cette responsabilité » a-t-il ajoute.

« À partir d’aujourd’hui, nous ne nous tairons plus face à la négligence », a-t-il martelé.

Le chef des Forces Libanaises s'est penché sur les chiffres, affirmant que seulement 300 000 des Syriens résidant actuellement au Liban ont un statut légal, ce qui signifie que tous les autres sont considérés en situation irrégulière. Toutefois, selon Geagea, le problème le plus grave réside dans l'aspect démographique. Il a souligné qu'il est estimé qu'en 2030, le nombre de citoyens syriens au Liban atteindra 4 millions, soit un chiffre comparable à celui des Libanais. Il a rappelé que la présence syrienne a déjà coûté au Liban, en raison de la corruption, entre 70 et 80 milliards de dollars.

M. Geagea a, par ailleurs,, accuse la communauté international de « privilégier la solution la plus facile, qui est celle de garder ces réfugiés au Liban ».

Il a exprimé son mécontentement envers le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), affirmant que celui-ci accorde le statut de réfugié là où il n'a pas l'autorité pour le faire. Il a ajouté que des consultations juridiques sont en cours à ce sujet. En se référant à la loi internationale, il a rappelé que le Liban est considéré comme un pays de passage et non comme un pays d'asile. Il a souligné l'obligation des forces de l'ordre, en particulier la Sûreté générale, de procéder au rapatriement des personnes en situation irrégulière conformément aux lois libanaises. Selon lui, cela nécessite une décision judiciaire et ne doit en aucun cas être une décision politique

 

 

En réponse à une question, Geagea a rétorqué que « le CPL était au pouvoir », se demandant « ce qu’il a fait pour alléger ce fardeau ». Pour ce qui est du dialogue avec le régime de Damas, le chef des FL a affirmé que le pouvoir en Syrie « ne veut pas du retour des réfugiés sur son territoire ».

 ===============M.M.

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