ANI - (AFP) - Steve Witkoff, l'émissaire du président américain Donald Trump, est arrivé en Russie, a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin aux agences de presse russes d'Etat, en plein rapprochement entre Washington et Moscou.
« Oui, je confirme, il est en effet arrivé en Russie », a déclaré Dmitri Peskov, cité par l'agence Ria Novosti qui le questionnait sur des informations de presse faisant état de la venue du responsable américain. Interrogé sur la possibilité d'une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, M. Peskov a répondu: « si c'est le cas, nous le dirons ».
La visite intervient au lendemain d'un échange de prisonniers et d'un round de discussions entre Washington et Moscou sur le fonctionnement de leurs missions diplomatiques, pour la deuxième fois depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump en janvier.
Le président américain veut se rapprocher de la Russie, dont les Occidentaux se tiennent à l'écart depuis le début de l'offensive russe en Ukraine en 2022. Donald Trump cherche à y mettre fin au plus vite, et a envoyé des messages contradictoires à son allié ukrainien.Il a multiplié les piques à l'encontre du président ukrainien Volodymyr Zelensky, et critiqué l'aide que son pays a apportée à Kiev.
Mais Donald Trump a aussi menacé la Russie de nouvelles sanctions si elle ne consentait pas à la paix. Il a dit être « très énervé » et « furieux » contre Vladimir Poutine, selon une interview accordée fin mars à la chaîne NBC.
Steve Witkoff a lui fait l'éloge de Vladimir Poutine. Il avait estimé dans une interview, le mois dernier, que le président russe n'était pas « un mauvais type ». L'émissaire américain l'a déjà rencontré à deux reprises. En mars, il s'était rendu en Russie pour discuter d'une proposition américaine d'un cessez-le-feu inconditionnel en Ukraine.
Mais Vladimir Poutine n'avait pas été convaincu, et cette proposition de trêve de 30 jours, acceptée par l'Ukraine, ne s'est pas concrétisée. Donald Trump a seulement réussi à obtenir de son homologue russe un moratoire des frappes sur les infrastructures énergétiques, que l'Ukraine comme la Russie s'accusent depuis de violer. Washington, fin mars, avait aussi annoncé une trêve limitée en mer Noire.
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