Le Kremlin dit voir de façon « positive » les possibilités de négociations de paix sur l'Ukraine

ANI - (AFP) - 

Le Kremlin a affirmé mercredi voir une « approche globalement positive » concernant les possibilités de pourparlers pour mettre fin au conflit en Ukraine, après que le président américain Donald Trump a assuré que son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky était prêt à négocier. « Cette approche est globalement positive, mais il y a des nuances », a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, interrogé par l'AFP sur ces propos de Donald Trump lors d'un point presse.

Le président américain a affirmé mardi soir, lors d'un discours devant le Congrès, avoir reçu l'assurance de Volodymyr Zelensky qu'il était prêt à négocier en vue d'une "paix durable" avec la Russie. Donald Trump a assuré avoir reçu une lettre du président ukrainien disant « que l'Ukraine est prête à s'asseoir à la table des négociations dès que possible ».

« La question est la suivante: avec qui s'asseoir » à la table des négociations, a commenté mercredi Dmitri Peskov. « Pour l'instant, l'interdiction légale faite au président ukrainien de négocier avec la Russie reste en vigueur », a-t-il ajouté. M. Zelensky avait interdit par décret en octobre 2022 tout pourparler direct avec le président russe Vladimir Poutine, un élément que Moscou utilise régulièrement pour accuser Kiev de ne pas vouloir la paix.

Le président ukrainien a néanmoins affirmé être prêt à rencontrer Vladimir Poutine mais, dans le cadre de toute négociation pour mettre fin au conflit, demande de solides garanties de sécurité de la part de ses alliés occidentaux.

Vladimir Poutine répète lui aussi régulièrement être prêt à négocier, sous conditions.

Moscou juge que Volodymyr Zelensky est « illégitime » car son mandat aurait dû expirer en 2024. Mais la loi martiale, en vigueur en Ukraine depuis le début de l'assaut russe en 2022, interdit l'organisation d'élections. La Russie réclame aussi la « démilitarisation » de l'Ukraine et qu'elle lui cède les territoires dont elle a revendiqué l'annexion. Des conditions que Kiev juge inacceptables.

Malgré les discussions et commentaires autour des négociations, rien ne s'est pour l'heure concrétisé. Donald Trump, revenu au pouvoir en janvier, a multiplié les critiques contre l'Ukraine et s'est rapproché de la Russie de Vladimir Poutine.

La semaine dernière, la rencontre à la Maison blanche entre le président Trump, son vice-président JD Vance et Volodymyr Zelensky a tourné à la joute verbale, devant les caméras du monde entier. Cet incident a conduit à la suspension lundi de l'aide militaire américaine, cruciale pour l'armée ukrainienne.

Les propos de Donald Trump mardi soir semblent néanmoins ouvrir la voie à une reprise du dialogue, Volodymyr Zelensky ayant exprimé publiquement sa « reconnaissance » et des regrets pour l'incident. Le virage pris par le président américain se produit à l'heure où Kiev est en difficulté sur le front. Mercredi, le ministère russe de la Défense a encore revendiqué la prise d'un village de l'est de l'Ukraine, Pryvilné.

L'avancée russe a toutefois ralenti en février, selon l'analyse par l’AFP des données fournies par l'Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW). Les troupes russes ont pris 389 km2, après un pic à 725 km2 en novembre dernier et un automne marqué par les plus forts mouvements russes sur la ligne de front depuis 2022.

 

=========N.A. 

تابعوا أخبار الوكالة الوطنية للاعلام عبر أثير إذاعة لبنان على الموجات 98.5 و98.1 و96.2 FM

  • NNA Services
  • Email Service
  • Mobile App
  • Responsive Website