ANI - (AFP) - L'agence américaine de développement, USAID, démantelée par Donald Trump, a annoncé dimanche limoger environ 1.600 employés aux États-Unis et placer la majorité de ses effectifs en congé administratif.
« USAID débute la mise en place de la réduction de ses effectifs qui va affecter environ 1.600 employés d'USAID postés aux États-Unis », a indiqué l'agence sur son site internet. Tous les autres employés directement par USAID, à l'échelle mondiale, seront placés en congé administratif, avec une échéance à 23h59 dimanche soir (04h59 GMT lundi), à l'exception des responsables pour des « fonctions de missions essentielles, de la direction centrale et/ou des programmes spécialement désignés ».
Le président américain Donald Trump a signé un décret le 20 janvier, jour de son retour à la Maison Blanche, ordonnant un gel de l'aide étrangère des États-Unis pour 90 jours, le temps d'un réexamen complet.
L'agence américaine USAID gère un budget de 42,8 milliards de dollars, qui à lui seul représente 42% de l'aide humanitaire déboursée dans le monde.
Ce gel de l'aide a provoqué une onde de choc dans le monde, de nombreuses ONG dépendant des fonds américains.
La presse avait affirmé que les effectifs d'USAID allaient être quasiment réduits à néant. Ils dépassaient les 10.000 avant le retour au pouvoir du milliardaire républicain.
USAID a par ailleurs déclaré qu'elle informerait dimanche le « personnel désigné essentiel » qui devrait rester en poste, sans préciser leur nombre. L'agence financera les coûts du rapatriement de son personnel déployé à l'étranger, assurant que les employés auront notamment accès aux ressources diplomatiques jusqu'à leur retour aux États-Unis.
Vendredi, un juge fédéral avait suspendu la décision de bloquer certaines mesures de l'administration Trump visant, selon des syndicats d'employés d'USAID, à démanteler l'agence.
Des employés de la puissante agence d'aide humanitaire et au développement du gouvernement américain s'étaient récemment confiés à des journalistes sur leurs vies bouleversées. « Nous ne sommes pas traités comme des êtres humains », s'émouvait l'une d'entre eux.
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