Etats-Unis: Un probable "acte terroriste" à la voiture-bélier à la Nouvelle-Orléans fait au moins 15 morts

ANI - (AFP) - Un ancien militaire américain, « inspiré » par le groupe Etat islamique, a précipité sa voiture sur une foule qui fêtait le Nouvel An mercredi dans le quartier touristique français de la Nouvelle-Orléans, dans le sud des Etats-Unis, faisant au moins 15 morts et une trentaine de blessés.

Evoquant une « attaque ignoble », le président américain Joe Biden s'est adressé au pays en début de soirée. Il a souligné que le suspect, tué par la police, avait « publié sur les réseaux sociaux des vidéos indiquant qu'il était inspiré par l'Etat islamique » et qu'il avait un « désir de tuer ».

« L'esprit de notre Nouvelle-Orléans ne sera jamais vaincu », a-t-il lancé promettant que toutes les forces de l'ordre « travaillent sans relâche pour enquêter sur cet acte odieux ».

Les enquêteurs oeuvrent « à déterminer les possibles associations et affiliations de l'individu avec des organisations terroristes » et affirment rechercher des complices dans l'attaque en Louisiane, sans donner de détails.

Des médias américains ont rapporté que les détectives avaient examiné une vidéo semblant montrer trois hommes et une femme en train de poser des engins explosifs avant l'attentat.

Le président Joe Biden a aussi précisé que les autorités cherchaient à savoir s'il y avait une « connexion » entre l'attaque à la Nouvelle-Orléans et l'explosion d'un Tesla Cybertruck devant un hôtel Trump de Las Vegas qui a fait un mort.

L'attaque survient moins de trois semaines avant la passation de pouvoir entre le président démocrate Joe Biden et son successeur élu républicain Donald Trump, dans un climat politique électrique.

Agé de 42 ans, le suspect de l'attaque s'appelait Shamsud-Din Jabbar, un « ressortissant américain du Texas » et ancien militaire de l'armée de terre, a révélé la police fédérale. Il a été dans l'armée de 2007 à 2015 avec notamment un déploiement en Afghanistan de 2009 à 2010 terminant sergent-chef, selon le ministère de la Défense.

Drapeau de l'EI 

Son frère Abdur Jabbar l'a décrit comme « un amour », précisant au New York Times qu'il s'était converti à l'islam à un jeune âge, parlant « d'une forme de radicalisation ».

Un ami de jeunesse qui l'avait retrouvé en 2017 a confié au journal que le suspect était devenu « vraiment intense » quant à sa foi.

Le FBI a indiqué qu' »un drapeau (du groupe jihadiste) EI se trouvait dans son véhicule » et que deux engins explosifs artisanaux retrouvés dans la voiture et dans le quartier avaient été désamorcés.

Après avoir renversé, tué et blessé des dizaines de passants, l'homme a été abattu dans une fusillade avec la police. Deux policiers ont été blessés.

Vers 03H15 (09H15 GMT), au volant d'un pick-up, il a foncé dans la foule qui déambulait dans le « Vieux Carré », le quartier français, en essayant « d'écraser le plus de personnes qu'il pouvait », avait annoncé dès mercredi matin une cheffe de la police locale, Anne Kirkpatrick.

« Il était farouchement déterminé à provoquer un carnage », a-t-elle insisté.

Une responsable du FBI sur place, Alethea Duncan, a dit à la presse « ne pas penser que Jabbar était le seul responsable » et considéré qu'il aurait agi avec de « potentiels complices ».

Un journaliste de l'AFP a vu le véhicule accidenté qui avait été transformé en arme: un pick-up Ford F-150, très répandu aux Etats-Unis, dans une version électrique.

« Zone de guerre » 

Le président élu Donald Trump qui a fait campagne sur la dénonciation de l'immigration illégale, a fait le lien avec les millions de clandestins aux Etats-Unis: il a affirmé, sans preuve, sur son réseau Truth Social que « les criminels qui arrivent (aux Etats-Unis) sont bien pires que les criminels que nous avons dans notre pays ».

L'attaque a eu lieu dans le « French Quarter » de la Nouvelle-Orléans, quartier qui ne dort jamais tout au long de l'année, a fortiori la nuit du Nouvel An, entre Canal et Bourbon Street.

Renommé pour ses restaurants, ses bars et ses clubs de jazz, ce quartier aux allures de petite ville coloniale française, héberge aussi des cabarets et des lieux fréquentés par la communauté LGBT+.

Un témoin, Zion Parsons, cité par CNN, a parlé d'une « zone de guerre ».

Un autre, Jim Mowrer, a raconté sur CBS News que le véhicule avait foncé dans la foule à « grande vitesse », avant que son conducteur n'en sorte et n'ouvre le feu, provoquant une riposte de la police.

« On a vu beaucoup de personnes touchées ; on voulait voir ce qu'on pouvait faire pour les aider », mais certaines étaient « malheureusement décédées », a-t-il relaté.

La Nouvelle-Orléans, plus grande ville de la Louisiane, est l'une des destinations touristiques les plus prisées aux États-Unis et connues en Europe.

Elle devait accueillir mercredi soir un grand match de football américain universitaire, le Sugar Bowl, qui a été reporté de 24 heures.

 

========N.A. 

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