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Il y a trois ans, une équipe franco-australienne faisait sensation en prouvant que les abeilles pouvaient additionner et soustraire des petits nombres. Les butineuses et leur cerveau minuscule entraient dans un club jusque-là réservé à quelques espèces de primates et d’oiseaux, considérées comme particulièrement évoluées. Nous avions salué l’événement en nous demandant qui serait le prochain sur la liste.
La réponse vient d’être donnée dans la revue Scientific Reports, du 31 mars. Des scientifiques de l’université de Bonn ont établi que deux espèces de poissons, aussi dissemblables que possible – des petits cichlidés africains nommés « mbuna zébrés » et des raies sud-américaines –, pouvaient elles aussi réussir ces opérations. Pour cela, ils ont repris l’ingénieux dispositif mis en place pour les insectes, en l’adaptant au milieu aquatique.
Le principe consiste à associer deux couleurs aux deux opérations : bleu pour l’addition, jaune pour la soustraction. Pour l’inculquer aux poissons, un aquarium est séparé en deux. Dans une première pièce, l’animal se voit présenter un échantillon composé d’une série d’un, deux, quatre ou cinq figures de couleur – carrés, ronds ou triangles. Puis, il passe un sas et entre dans une deuxième pièce où l’attend un choix binaire. Si les figures étaient bleues, la bonne réponse, récompensée par de la nourriture, sera le nombre qui lui avait été présenté plus un ; si elles étaient jaunes, ce sera ce même nombre moins un. Par exemple, s’il a vu une image avec deux ronds bleus, et qu’il doit choisir entre un carré bleu ou trois triangles bleus, le choix récompensé sera… le second (bravo, vous avez gagné un comprimé lyophilisé !).
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===========================M.M.