ANI – (AFP) - Le président russe Vladimir Poutine est un « dictateur », « plus isolé que jamais », a affirmé mardi Joe Biden devant le Congrès américain lors de son premier discours sur l'État de l'Union. Il a confirmé dans cette même allocution que les États-Unis allaient fermer leur espace aérien à tous les vols russes.
Le président américain a menacé les oligarques russes de saisir leurs yachts, appartements de luxe, et jets privés
, issus de gains selon lui malhonnêtes. Le président américain avait juste auparavant fait lever les élus américains du Congrès pour une ovation à l'Ukraine.
Le fait qu'un dictateur russe ait envahi un pays étranger a un coût sur toute la planète
, a lancé Joe Biden devant le Congrès américain. Vladimir Poutine avait tort
, nous sommes prêts, nous sommes unis
, a lancé le président des États-Unis.
Le président russe pensait que l'Occident et l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN ne répondraient pas
, a-t-il martelé. Mais dans la bataille entre la démocratie et l'autocratie, les démocraties sont au rendez-vous, et le monde choisit clairement le côté de la paix et de la sécurité
, a lancé le locataire de la Maison-Blanche.
Or si les dictateurs ne paient pas le prix de leur agression, ils causent encore plus de chaos
, a prévenu le 46e président de l'histoire américaine à l'adresse du maître du Kremlin.
Poutine encercle peut-être Kiev avec des tanks, mais il ne parviendra jamais à prendre les cœurs et les âmes du peuple ukrainien
, a-t-il ajouté, il n'éteindra jamais leur amour de la liberté.
L'ambassadrice de l'Ukraine aux États-Unis, Oksana Markarova, était assise aux côtés de la première dame Jill Biden, dans l'enceinte comble du Capitole américain. Dans l'assemblée, plusieurs élus arboraient les couleurs bleue et jaune du drapeau ukrainien.
Quand l'histoire de cette période sera écrite, la guerre de Poutine sur l'Ukraine aura laissé la Russie plus faible et le reste du monde plus fort
, a lancé Joe Biden.
Exercice d'équilibriste
Au-delà de la question ukrainienne, M. Biden a évoqué dans son discours des points qui divisent le pays et même son propre camp.
Concernant la pandémie, le président américain a déclaré que la Covid-19 ne doit plus régir nos vies
face à un auditoire quasiment sans masque, à la suite de nouvelles recommandations des autorités sanitaires.
M. Biden s'est livré devant le Congrès à un exercice d'équilibriste politique.
Pas de violentes critiques de l'opposition républicaine, pas d'attaques, comme il a pu en livrer, contre son prédécesseur Donald Trump. Joe Biden a essayé de ne froisser personne.
Pour les électeurs conservateurs qui le taxent de laxisme, il a promis qu'il allait investir dans les forces de police face à la flambée de criminalité aux États-Unis.
À ses partisans progressistes, il a assuré qu'il se battrait pour défendre le droit à l'avortement menacé comme jamais
et pour l'accès au vote des Afro-Américains.
Il a aussi promis son soutien
aux jeunes Américains transgenres, face à des mesures prises dans certains États conservateurs contre les procédures chirurgicales ou hormonales suivies par certains mineurs.
Il a assuré que lutter contre la flambée d'inflation, que la Maison-Blanche a mis longtemps à reconnaître, et qui est certainement son principal handicap politique, était sa première priorité
.
Il a également plaidé pour une renaissance industrielle des États-Unis et pour une réduction de la dépendance aux importations: Produisons en Amérique!
========N.A.