ANI - (AFP) La Maison Blanche a dit jeudi espérer que la visite officielle la semaine prochaine à Washington de la présidente brésilienne Dilma Rousseff permettrait aux deux pays de tourner la page de la surveillance des communications de la dirigeante par les renseignements américains.
"Cette visite (le 30 juin) indique vraiment à quel point nous avons tourné la page et allons de l'avant", a expliqué Ben Rhodes, conseiller du président Barack Obama sur les questions de politique étrangère.
Mme Rousseff avait annulé fin 2013 une visite d'Etat à Washington à la suite de révélations par la presse d'une surveillance de ses communications personnelles, ainsi que de celles de millions de Brésiliens par les renseignements américains.
Le vice-président Joe Biden a depuis effectué plusieurs visites au Brésil pour tenter de désamorcer les tensions nées des révélations sur l'étendue des opérations de surveillance américaines à l'étranger.
Ben Rhodes a précisé jeudi que M. Obama ne présenterait probablement pas d'excuses publiques mais qu'une récente entrevue en marge du sommet à Panama avait aidé les deux dirigeants à "ouvrir la porte pour aller de l'avant".
Le Brésil avait demandé des explications aux Etats-Unis, et également exigé la fin de ces activités, pour que la visite officielle puisse avoir lieu.
M. Obama a indiqué que les Etats-Unis n'espionnaient pas les dirigeants étrangers, sauf pour des raisons spécifiques liées à la sécurité nationale, a poursuivi M. Rhodes.
Dilma Rousseff sera la première dirigeante brésilienne à se rendre à Washington depuis 20 ans.
L'administration de Barack Obama courtise le Brésil, vu comme un marché prometteur à l'exportation pour les produits américains, ainsi qu'un fournisseur potentiel d'hydrocarbures de premier plan étant donné les récentes découvertes d'énormes gisements pétroliers offshore.
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