ANI - Une cérémonie de passation des pouvoirs a eu lieu ce matin au siège de la Banque du Liban entre le gouverneur par intérim, Wassim Mansouri, et le nouveau gouverneur, Karim Soueid, en présence des vice-gouverneurs, des hauts fonctionnaires de la Banque du Liban et d'un grand nombre de journalistes.
Mansouri a ouvert la cérémonie en disant : "Nous félicitons le Dr Karim Soueid et nous sommes convaincus que la Banque du Liban sera entre de bonnes mains. Nous lui souhaitons succès et réussite dans sa mission."
Il a ajouté : "Nous avons pris une décision historique à la Banque du Liban d'arrêter le financement de l'État, nous appuyant sur la loi sur la monnaie et le crédit. La motivation derrière les décisions de la banque centrale est l'intérêt public, et cette réforme était essentielle pour limiter l'effondrement."
Il a poursuivi : "La crise bancaire a coïncidé avec un vide presque total, sans parler de la guerre israélienne contre le Liban et de ses conséquences douloureuses. Nous avons travaillé durant cette période à renforcer le rôle de la Banque du Liban."
Mansouri a félicité le nouveau gouverneur pour sa prise de fonction, affirmant : "Nous sommes convaincus que la Banque du Liban sera entre de bonnes mains, et nous lui souhaitons succès et réussite dans sa mission."
Il a ajouté : "Au cours de la période passée, nous avons travaillé à réguler la masse monétaire, ce qui a contribué à stabiliser le taux de change. Nous avons fait cela en coopération avec le gouvernement précédent représenté par l'ancien Premier ministre Najib Mikati. Nous tenons également à saluer la coopération étroite avec les agences de sécurité et judiciaires qui ont contribué à l'arrestation des spéculateurs illégaux sur la monnaie, et nous avons réussi à unifier le taux de change."
Il a poursuivi : "Nous avons pris la décision d'arrêter la plateforme Sayrafa et les pertes qui en ont résulté, malgré les risques que cela comportait pour la fluctuation du taux de change. La stabilité monétaire est devenue une institution complète au sein de la Banque centrale, sous la supervision du conseil central, et les réserves en devises ont augmenté d'environ deux milliards de dollars pour atteindre 10 milliards et 727 millions de dollars à la fin mars."
Il a expliqué : "Cela a permis de rembourser les dépôts durant cette période et de payer avec des fonds de l'État, et non de la Banque du Liban, tous les salaires du secteur public en dollars, ainsi que d'autres dépenses de l'État. Nous avons veillé à injecter des dollars uniquement pour les déposants et les employés du secteur public."
Il a ajouté : "Il n'est pas acceptable que le gouverneur de la Banque centrale n'ait pas de réponse claire pour les déposants concernant le sort de leurs fonds, car cela dépend d'un plan complet qui doit être approuvé par le parlement, et nous avons aujourd'hui de l'espoir avec ce nouveau mandat. À cet égard, la Banque du Liban a lancé les circulaires 158 et 166, qui ont permis aux déposants de choisir de profiter de leurs comptes à leur valeur réelle."
Il a révélé que "le montant total versé jusqu'en février par le biais de ces circulaires s'élève à 3 milliards et 635 millions de dollars, répartis sur 464 100 déposants, dont 163 000 comptes ont été réglés entièrement."
De son côté, le nouveau gouverneur a déclaré : "Nous devons travailler à rembourser et à restituer progressivement tous les dépôts en faisant en sorte que la Banque du Liban, les banques et l'État assument leurs responsabilités en donnant la priorité aux petits déposants, puis aux déposants de classe moyenne."
Il a ajouté : "Toutes les banques doivent augmenter leur capital en ajoutant progressivement de nouveaux fonds. Toute banque qui ne souhaite pas le faire doit fusionner avec d'autres banques."
Il a poursuivi : "La banque doit compléter tout audit judiciaire et imposer des sanctions aux personnes impliquées, tout en collaborant avec les pays et les organismes internationaux."
Il a ajouté : "Nous sommes conscients de la gravité de la phase que nous traversons et nous nous engageons à respecter les dispositions de la constitution et des règlements régissant le fonctionnement de la Banque du Liban. Je m'assurerai que cette institution reste indépendante dans ses décisions et protégée des interventions."
Il a conclu : "La Banque du Liban s'attaquera à l'économie informelle par la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme."
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