ANI – L’ancien ministre Raëd Khoury a souligné l’importance d’une solidarité entre tous les secteurs productifs face aux défis majeurs que traverse le Liban. Il a insisté sur le fait que cette solidarité doit inclure l’ensemble des secteurs, en particulier le secteur bancaire, confronté à de nombreux défis et à des tensions internes entre grandes et petites banques. Malgré la gravité de la crise libanaise – marquée par un déclin économique, des troubles politiques et des menaces extérieures – il estime qu’il est crucial de coordonner les efforts et de travailler de manière collective pour surmonter ces obstacles. Parmi les priorités, il a mis en avant la question des dépôts, qu’il considère comme une véritable bombe à retardement, menaçant la stabilité financière du pays.
« Le secteur bancaire libanais traverse une crise profonde qui pourrait déclencher une explosion sociale et économique. Depuis le début de la crise économique, la question des dépôts bancaires est devenue l'un des enjeux les plus critiques pour la stabilité financière et sociale. Les déposants, confrontés à la dévalorisation de leurs économies et à des restrictions sur les retraits, subissent une pression psychologique permanente. Toute nouvelle perte de confiance pourrait entraîner une grave explosion sociale. », a-t-il dit
Le ministre Raëd Khoury a souligné qu’« Il ne s'agit pas seulement de désaccords internes entre les banques, mais aussi d'un manque de coordination et de coopération avec la BDL et le gouvernement. Lorsque les banques ne sont pas d'accord entre elles, elles sont incapables de faire pression sur l'autorité politique pour qu'elle mette en œuvre les réformes nécessaires. »
Selon lui, «les petites et moyennes banques, qui constituent une grande partie du secteur, demandent légitimement à avoir leur mot à dire dans les grandes décisions, ce qui n'est pas le cas actuellement »