Le président de l’ordre des Pharmaciens, Joe Salloun a déploré la situation sanitaire au Liban qui est « désastreuse » alors qu’un grand nombre de médicaments commercialisés sont contrefaits et ne sont soumis à aucun contrôle de la part des autorités compétentes.
« Il est inacceptable que le patient libanais consomme des médicaments qui n’ont pas été agréés par le ministère de la Santé et qu’il soit considéré comme un cobaye », a souligné Salloum.
Le président de l’Ordre des pharmaciens, Joe Salloum a tenu ses propos à l’issue de son entretien jeudi avec le métropolite de Beyrouth, Mgr Elias Audi.
M.Salloum a donnée de la voix, dénonçant haut et fort le fait que 30 à 40% des médicaments disponibles sur le marché sont issus de la contrebande, et la plupart d'entre eux sont contrefaits et non enregistrés auprès du ministère de la Santé. « Nous ne parlons pas seulement de médicaments, mais aussi de compléments alimentaires qui ne sont pas moins nocifs », a-t-il relevé.
« Nous continuerons à répéter qu'il y a un changement qui s’opère au niveau de l'identité sanitaire et pharmaceutique du Liban à travers la prolifération des pharmacies illégales. Nous continuerons à répéter qu'il y a des patients qui décèdent par manque de médicaments, ceux-ci sont vendus illégalement sur d’autres marchés », a-t-il matraqué.