ANI – L’Association des banques du Liban (ABL) a souligné, dans un communiqué, qu "alors que le pays souffre d'une crise systémique causée par le laxisme et la corruption généralisée au sein de l'État depuis des décennies, et malgré tous les avertissements, des décisions arbitraires continuent de frapper le secteur bancaire, soit à travers la mise en accusation d’une manière discrétionnaire de grandes banques au Liban soit en menaçant d'autres banques de mesures similaires si celles-ci n’obtempèrent pas et ne révèlent des informations bancaire rétroactivement et ce contrairement aux lois en vigueur.
Comment peut-on prétendre qu’il y a blanchiment d'argent lorsque la source de cet argent est la Banque du Liban?, s’est interrogée l’ABL, ajoutant que de telles décisions, qui manquent de sérieux, porte gravement atteinte aux relations des banques concernées avec les banques correspondantes et menace les intérêts des déposants. Les banques correspondantes ne savent pas que le but est purement vindicatif et n'a rien à voir avec l'application de la loi
L'ABL a appelé le pouvoir judiciaire impartial et juste à assumer ses responsabilités dans ce domaine et à être attentif au danger qui pèse sur les banques et le Liban suite à l'empressement d'inculper la Banque Audi de blanchiment d'argent malgré une coopération entière et sans réserve de sa part, à l'exception de son refus d'enfreindre la loi et de donner des informations bancaires rétroactivement. Une telle accusation serait le coup de grâce au pays, au moment où le Liban a toujours été connu comme centre régional de formation à la lutte contre le blanchiment d’argent, lit-on dans le communiqué