ANI - Le ministre libanais des Finances, Yassine Jaber, a déclaré que « les réformes requis pour obtenir l’aide de la communauté internationale, sont pour l’avenir du Liban pour pour apaiser les puissances étrangère », réaffirmant « l’engagement du gouvernement libanais en faveur des réformes ».

Le ministre Jaber l’a dit lors d’une réception organisée à l’ambassade du Liban à Washington pour marquer la participation du Liban aux réunions de printemps du Fonds monétaire internationale (FMI) et de la Banque mondiale, en présence de Morgan Ortagus, l’adjointe de l’envoyé américain au Moyen-Orient. « Chacun d’entre nous, dans nos ministères respectifs, travaille sans relâche, sous la direction du président Joseph Aoun et du Premier ministre Nawaf Salam, pour faire avancer le processus de réformes. Je tiens à souligner que nous ne mettons pas en oeuvre ces réformes pour plaire au FMI ou à une quelconque entité extérieure. Nous les mettons en oeuvre parce que nous en avons un besoin urgent : pour notre peuple, pour l’avenir de notre pays et pour construire un Liban meilleur, un Liban où vos enfants et les miens pourront revenir et trouver espoir et opportunités», a-t-il expliqué.

M.Jaber a ensuite déclaré que le Liban avait perdu un temps précieux au fil des ans, qualifiant la mauvaise gestion des dernières décennies d’incroyable. « Comment un pays comme le Liban, riche en talents et en esprits brillants, a-t-il pu en arriver là ? » a-t-il demandé. « Dépenser des millions de dollars pour seulement quelques heures d'électricité par jour est inacceptable. ».

Il a souligné que « le gouvernement actuel est déterminé à mener un programme de réformes ambitieux et audacieux ». « La réforme structurelle ne se limite pas à remplacer des personnes ou à remanier des postes : il s'agit de remanier le fonctionnement de l'État et d'apporter des changements réels et durables à la gouvernance. Heureusement, nous disposons désormais de plusieurs lois qui nous permettent d'avancer dans cette transformation», a-t-il dit.

M. Jaber a également souligné les nouveaux efforts visant à promouvoir la transparence et le recrutement au mérite : « Le gouvernement a mis en place des processus clairs et ouverts pour sélectionner les candidats qualifiés à la tête des institutions publiques, et nous avons constaté un vif intérêt de la part des Libanais locaux et expatriés ».

Il a souligné qu’en temps normal, les priorités sont généralement traitées dans l’ordre : premier, deuxième, troisième. « Mais aujourd’hui, notre agenda est horizontal : tout est une priorité », a-t-il déclaré.

« Nous devons négocier avec les détenteurs d’euro-obligations, trouver une solution à la crise bancaire et à la crise des déposants, et collaborer sérieusement avec les institutions internationales sur tous les fronts de réforme.»

Il a souligné que la délégation n’était pas venue à Washington pour un financement. « Si un soutien financier pourrait suivre une fois les réformes mises en œuvre, notre objectif principal est de rétablir la confiance, entre le Liban et la communauté internationale, ainsi qu’avec nos partenaires arabes », a déclaré M. Jaber.

Il a insisté : « Nous négocions avec le FMI non pas par sentimentalisme ou par admiration, mais parce qu’il représente une étape essentielle pour rétablir la confiance. Nous voulons montrer au monde – et à tous ceux qui envisagent d’investir au Liban ou de contribuer à sa reconstruction – que nous sommes sérieux et que nous avançons rapidement dans la bonne direction. »

========N.A.