ANI - Le président de la République, le général Joseph Aoun, a affirmé que "le Liban fera tout son possible, par le biais des options diplomatiques et du soutien des pays arabes et amis, pour libérer son territoire de l'occupation israélienne". Il a souligné qu'"il n'est possible de faire face aux défis actuels dans la région que par une position arabe unifiée, en particulier face aux défis auxquels le peuple palestinien est confronté", ajoutant que "personne n'est à l'abri des conséquences des événements dans n'importe quel pays arabe".
Les propos du président de la République ont été prononcés lors de la réception du corps diplomatique arabe, dirigé par le doyen du corps diplomatique, l'ambassadeur de l'État de Palestine, Ashraf Dabbour.
Au début de la rencontre, l'ambassadeur Dabbour a pris la parole au nom de la délégation et a félicité le président Aoun pour son élection, souhaitant au Liban "de sortir de ses crises actuelles, notamment en raison du non-retrait complet d'Israël du sud". Il a salué "le soutien du président de la République à la cause palestinienne, en accueillant les Palestiniens sur le sol libanais", affirmant qu'ils "seront toujours aux côtés du Liban et respecteront sa souveraineté".
Le président Aoun a remercié les pays arabes pour leur soutien au Liban, soulignant "la participation de l'Arabie saoudite, du Qatar et de l'Égypte au comité de cinq pays qui a contribué à mettre fin à la vacance présidentielle".
Il a réitéré que "le Liban ne sera plus, à partir d'aujourd'hui, une plateforme d'attaque contre les pays amis et frères, en particulier les pays arabes".
Sur un autre plan, le président Aoun a estimé qu'"il n'est possible de faire face aux défis actuels dans la région du Moyen-Orient que par une position arabe unifiée, en particulier face aux défis auxquels le peuple palestinien est confronté". Il a déclaré : "Toute la région arabe est interconnectée, et personne n'est à l'abri des conséquences des événements dans n'importe quel pays arabe. Nos défis sont les mêmes, nos préoccupations doivent être les mêmes, ainsi que nos opportunités."
Concernant le maintien de l'occupation israélienne dans le sud, le président Aoun a affirmé que "le Liban fera tout son possible, par le biais des options diplomatiques et du soutien des pays arabes et amis, pour libérer notre terre".
En outre, le président Aoun a reçu aujourd'hui un groupe de la Ligue maronite, dirigé par Khalil Karam, et a discuté avec eux de divers sujets.
Le président Aoun a accueilli la délégation en affirmant "la nécessité pour tout le monde de se tenir aux côtés du Liban, en tant que patrie et non en tant qu'individus". Il a souligné "le rôle de la Ligue dans l'encouragement des citoyens à s'engager dans les institutions de l'État". Il a également réaffirmé "la nécessité du retour des réfugiés syriens dans leur pays, une fois les raisons de leur présence au Liban disparues", considérant que "l'un des aspects des charges liées à ce déplacement est l'augmentation du taux de criminalité au Liban".
Le président Aoun a de nouveau affirmé qu'il n'accepterait pas de compromettre "les droits des déposants dans les banques libanaises, et que la solution à cette question sera commune entre l'État, l'Association des banques et les déposants". Il a appelé à "unir les efforts pour redresser le pays". Il a noté que "l'intérêt du Liban prime sur toute autre considération, et qu'il ne doit y avoir d'exclusion pour personne, car ce qui s'est passé au cours des derniers mois a affecté l'ensemble du Liban, et non une communauté ou un groupe aux dépens d'un autre". Il a rappelé les paroles de l'imam disparu, Moussa Sadr : "Les communautés sont une bénédiction, mais le confessionnalisme est une malédiction", soulignant que "l'État libanais est celui qui protège toutes les communautés, et non l'inverse".
Le président a poursuivi : "Nous devons, dans la prochaine étape, prouver que nous sommes en train de construire un État moderne et développé, régi par l'égalité, où les citoyens vivent avec dignité, dans un contexte de réformes financières, économiques et judiciaires, afin de permettre l'aide extérieure". Il a insisté sur "la nécessité pour les Libanais de rester unis sans faire intervenir l'extérieur dans les affaires internes". Il a affirmé que ce qui s'est passé dans le sud a eu un impact négatif sur tout le Liban. « Il n'est absolument pas vrai que la communauté chiite est assiégée, car nous formons tous un corps unique et un environnement commun, ayant payé le prix de la guerre et affrontant ensemble les défis. La confiance au sein de la communauté libanaise est essentielle".
Il a souligné "la nécessité de tenir le Liban à l'écart des politiques des axes".
Il a déclaré : "Le Liban mérite les Libanais brillants qui émigrent à l'étranger mais qui sont prêts à revenir investir dans sa terre si nous leur offrons une stabilité politique, sécuritaire, économique et judiciaire".
Le président Aoun a réitéré que "la liberté d'expression est sacrée, à condition qu'elle soit pacifique, et que les manifestations doivent se dérouler conformément aux lois et aux conventions internationales, notant que bloquer les routes et porter atteinte aux citoyens est inacceptable". Il a considéré que "la sécurité est un sujet sensible sur tout le territoire libanais, et non seulement dans une région particulière. Selon ses propos, les transgressions survenues ces derniers jours, ainsi que les attaques contre l'armée et les citoyens, sont des pratiques inacceptables et ne se reproduiront pas".
Au palais de Baabda également, le ministre précédent Nassif Hatti a rencontré le président Aoun pour discuter de la situation générale au Liban et dans la région.
Le président Aoun a également reçu Omar Itani, président du conseil d'administration et directeur général du port de Beyrouth, qui l'a informé des activités au port et des mesures prises pour éliminer les séquelles de l'explosion du 4 août 2020.
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