ANI - Le patriarche maronite, Béchara Boutros Rahi, a accueilli la délégation de l’Ordre de la presse, presidée par Aouni Al-Kaaki.
Le prélat a souligné à ses visiteurs l'importance de la diversité que représente l’Ordre de la presse à l'image de la grande famille libanaise caractérisée par sa pluralité culturelle et religieuse.
« L'homme est riche par sa famille et n'a pas de valeur isolément au milieu de la destruction, du chaos et des meurtres. Nous avons une pleine confiance en Son Excellence le président Joseph Aoun et en Son Excellence le Premier ministre désigné Nawaf Salam, qui ont également obtenu une confiance internationale, ce qui constitue un défi. Dans ce contexte, nous nous demandons pourquoi le gouvernement ne s'est pas formé, pourquoi il est en difficulté ? Nous espérons qu'il sera constitué le plus rapidement possible afin de commencer à travailler, car la confiance existe et c'est un temps d'espoir et d'attente. Les gouvernements ont toujours été appelés gouvernements d'unité nationale, mais personne n'a jamais communiqué avec l'autre, même le président était "tiraillé" lors de chaque réunion, comment de tels gouvernements peuvent-ils fonctionner correctement et efficacement ? », a indiqué le patriarche.
Il a ajouté : "Tout le monde est concerné par la question de la formation du gouvernement. Nous avons aussi un rôle à jouer, c'est celui de soutenir chacun depuis sa position. Nous apportons notre soutien, chrétiens et musulmans, dans notre diversité, et c'est une caractéristique du Liban et de sa valeur. La préservation de l'unité nationale et de la loyauté doit être envers le Liban uniquement, et non envers quiconque d'autre. Le préambule de la constitution est clair : le Liban est une patrie définitive pour tous ses fils. C'est une phrase magnifique, mais elle doit être accompagnée de la phrase de fidélité au Liban, ce pays qui a atteint ses 100 ans. Pourquoi la loyauté serait-elle ailleurs et pourquoi cela ? Nous devons nous accorder sur le fait que notre patrie est le Liban et que notre loyauté est envers le Liban, la patrie unique."
Le patriarche Rahi a également exprimé son regret de "retourner à entendre le mot quotas, ce qui n'est pas sain »
« Le pacte national ne signifie jamais des quotas, et le pays ne peut pas avancer ainsi. L'hostilité est inacceptable si l'on veut que les choses s'améliorent. La beauté du Liban réside dans sa diversité, et nous devons préserver cette diversité. Nous attendons tous le gouvernement, qui est le pouvoir exécutif et qui a beaucoup de travail devant lui. Il est essentiel de nous accorder la confiance les uns aux autres pour faciliter les solutions et contribuer à résoudre les blocages », a-t-il conclu.
==============D.CH.