ANI - Le président du Parlement, Nabih Berri, a reçu à Ain-Tineh les ambassadeurs de la "commission des 5 pays, comprenant l'ambassadeur d'Arabie Saoudite, Walid Boukhari, l'ambassadrice des États-Unis, Lisa Johnson, l'ambassadeur de France, Hervé Magro, l'ambassadeur du Qatar, cheikh Saoud ben Abdulrahman ben Faisal Al Thani, et l'ambassadeur d'Égypte, Alaa Moussa, en présence du conseiller du président Berri, Ali Hamdan.
La réunion, qui a duré une heure, a permis d'examiner l'évolution de la situation générale au Liban et dans la région, ainsi que les développements politiques, notamment le dossier de l'élection présidentielle et la session prévue pour le vote le 9 janvier prochain.
Lors de la rencontre, les ambassadeurs de la commission ont exprimé leur appréciation envers le président Berri pour avoir convoqué une session d'élection présidentielle le 9 janvier, et ils ont également salué les efforts déployés pour parvenir à un accord de cessez-le-feu.
Pour sa part, le président Berri a déclaré que "la réunion avec les ambassadeurs de la commission s'est bien déroulée", les remerciant pour leur suivi. Il a profité de l'occasion pour les inviter à assister à la session du 9 janvier consacrée à l'élection du futur président, afin qu'ils puissent témoigner de la présence, du quorum et du vote.
Le président du Parlement a souligné la nécessité nationale de finaliser le processus électoral présidentiel, surtout dans ces circonstances et les changements rapides dans la région, notamment ce qui se passe en Syrie."
L'ambassadeur égyptien a pris la parole après la réunion : "Aujourd'hui, nous nous sommes réunis en tant que commission des 5 pays avec le président Berri. Comme vous le savez tous, il y a de nombreuses questions qui devaient être discutées avec le président. Nous avons tous traversé une période difficile ces derniers jours, jusqu'à l'accord de cessez-le-feu, suivi de l'invitation du président à tenir une session le 9 janvier pour élire le président, ainsi que des évolutions très importantes. C'était l'occasion d'échanger des idées avec le président et d'écouter son évaluation de la prochaine étape."
Il a ajouté : "Nous avons également abordé des points précis, à savoir notre conviction, en tant que commission, de l'importance d'élire un président de la République dans les plus brefs délais et des efforts pour consolider le cessez-le-feu, considérant cela comme une question de la plus haute importance pour l'État libanais. Nous avons également discuté de la nécessité de mettre en œuvre la résolution 1701."
Il a poursuivi : "Nous avons parlé des caractéristiques du prochain président que nous avons établies lors de la réunion de Doha en 2023. Parmi ces caractéristiques, en plus d'autres éléments, nous avons souligné l'importance d'élire un président qui rassemble les Libanais et qui soutienne l'application de la résolution 1701 ainsi que la mise en œuvre des réformes. Nous avons également évoqué l'importance de s'en tenir à l'accord de Taëf et de travailler à sa mise en œuvre."
« Depuis l'invitation du président Berri à la session du 9 janvier jusqu'à aujourd'hui, des consultations ont lieu entre les forces politiques, et le président Berri est pleinement impliqué. L'objectif de ces consultations est d'aboutir à un consensus sur un nom ou plusieurs noms qui seront proposés lors de la session. En réalité, il n'a pas été question de noms lors de la réunion, mais nous avons discuté des caractéristiques qui sont désormais claires pour tous, et c'est sur cela que le président Berri travaille actuellement.
Ce dont nous sommes certains, et que le président Berri a clairement exprimé, c'est qu'à travers cette session, nous parviendrons à élire un président de la République. Nous avons parlé de manière explicite et son Excellence a confirmé qu'il s'agit d'une session ouverte avec des cycles successifs, ce qui signifie que nous continuerons à nous réunir au Parlement jusqu'à l'élection d'un président de la République.
Concernant les caractéristiques proposées, l'ambassadeur égyptien a répondu : "Les caractéristiques proposées ont été en réalité énoncées dans la déclaration de Doha de 2023, ainsi que dans les discussions sur la nécessité que le président soit un rassembleur de tous les Libanais. Il doit s'engager à suivre une feuille de route qui inclut, entre autres, des réformes économiques, sociales et politiques, ainsi que l'application de la résolution 1701 et la consolidation des efforts pour le cessez-le-feu."
Il a conclu : "Ce sont là les éléments requis pour le futur président, et je pense que les forces politiques les ont discutés entre elles afin de parvenir rapidement à un nom pour ce président."
Berri s’est en entretenu avec le président du comité des marchands publics, Jean Ellieh.
Il a enfin rencontré le président du CPL, le député Gebran Bassil.
Bassil a affirmé que le climat de l’entretien est positif, notant qu’un travail sérieux est en cours.
================D.CH.