ANI - Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naim Qassem, a souligné dans un discours prononcé mercredi que « Israël », ne vaincra pas la Résistance.
Cheikh Qassem a débuté son discours par un hommage rendu au martyr sayyed Hachem Safieddine à l’occasion du quarantième de son martyre, rappelant qu’il était un important soutien au grand martyr Sayyed Hassan Nasrallah.
Puis il a évoqué le martyr Mohammad Afif, le qualifiant d’icône du travail mediatique, de persévérant et de détenteur d’une vision stratégique.
« L’ennemi israëlien a attaqué le cœur de Beyrouth lors de l’assassinat de Mohammad Afif à Ras el-Nabeh. Il a bombardé plusieurs localités de la capitale. Ainsi il doit s’attendre à ce que la réponse ait lieu au centre de Tel-Aviv. Il doit payer le prix », a-t-il martelé.
Cheikh Qassem a précisé qu’au Liban, la Résistance a mené deux batailles : la première, le soutien à Gaza pendant 11 mois. « Par notre action et notre jihad, nous avons veillé à offrir tout ce que nous pouvions à Gaza et à la victoire de la Palestine. La deuxième bataille a commencé il y a deux mois avec les bipeurs, et vise à faire face à l'agression de l'ennemi israélien contre le Liban."
Cheikh Qassem a expliqué que le Hezbollah est passé par une phase de confusion pendant 10 jours après l'assassinat de sayyed Hassan Nasrallah le 27 septembre dernier.
« Cependant, nous avons retrouvé notre force dans tous les domaines et nous disposons des moyens qu'il faut pour faire face aux défis », a-t-il assuré.
Selon cheikh Qassem, la Résistance a donné un modèle exceptionnel en matière de lutte contre l’ennemi.
Et d’ajouter que la Résistance a la capacité de continuer à ce rythme pendant longtemps. « Israël ne peut pas nous vaincre », a-t-il souligné.
"La Résistance n'est pas une armée régulière, elle lutte contre l'ennemi partout où celui-ci tente d’avancer. C'est cela le travail de la Résistance et sa méthode de confrontation. Nous avons présenté une forme exceptionnelle de résistance à l'ennemi. Il est impossible qu'Israël nous batte et nous impose ses conditions. Nous sommes des hommes du terrain et nous y resterons", a-t-il affirmé.
Concernant les négociations en cours, cheikh Qassem a dit : « Nous avons reçu le document des négociations, nous l'avons bien étudié et avons formulé des remarques à son sujet. Le président du Parlement, Nabih Berry, a également des remarques, qui sont en accord avec les nôtres.
Nous menons les négociations sous deux principes : le premier, un cessez-le-feu complet et total, et le deuxième, la préservation de la souveraineté libanaise. Mais notre action se poursuit sur le terrain », a-t-il insisté.
"L'occupation pensait qu'elle pourrait obtenir, par un accord, ce qu'elle n'a pas pu obtenir sur le terrain, mais cela est impossible", a-t-il affirmé.
Cheikh Qassem a rappelé que le Hezbollah avait approuvé la proposition dite Biden-Macron, notant que l’ennemi a entrepris alors d’assassiner le secrétaire général du parti.
« Bien sur nous avons subi des pertes douloureuses, mais nous possédons des cadres vaillants. Nous prévoyions que l’opération terrestre à la frontière dure 15 jours, mais elle a pris plus de temps grâce à nos combattants intrépides », a-t-il precisé.
Et de poursuivre que pour le Hezbollah, les négociations ne se déroulent pas sous le feu, puisque l’ennemi est aussi sous le feu.
Cheikh Qassem a rappelé que le Hezbollah croit en le trinôme Armée, peuple, Résistance.
Selon ses propos, la réussite des négociations sont tributaires de la réponse israélienne.
S’adressant aux déplacés, cheikh Qassem a expliqué que le parti respecte leurs sacrifices, rappelant que le Hezbollah assume ses responsabilités à cet égard, et appelant ces déplacés à la patience.
Concernant enfin la période post-guerre, cheikh Qassem a affirmé que le Hezbollah contribuera, aux côtés de l’État à la reconstruction du Liban, et aux cotés des pays honorables qui avanceront les aides dès la cessation de l’offensive.
Et de conclure que le Hezbollah contribuera efficacement à l’élection du président de la République, au sein du parlement, par les méthodes constitutionnelles et sous le plafond de l’accord de Taef.
« Nous serons présents sur la scène politique pour construire et protéger le Liban », a-t-il conclu.
==================D.CH.