ANI - Le ministre de l'Énergie et de l'Eau, Walid Fayyad, a souligné "l'importance du travail diplomatique", notant que c’est la situation sur le terrain qui tranche.
Il a précisé qu'"il n'y a pas de signes positifs indiquant un arrêt de l'agression israélienne contre le Liban, surtout en l'absence des puissances mondiales qui établissent un certain équilibre et en l'absence de positions fermes".
Dans une interview accordée à la radio "Sputnik", il a indiqué que "le projet israélien est considéré comme un projet sioniste expansionniste qui aspire à élargir les territoires occupés par l'entité israélienne auparavant, même si cela implique de tuer tous les peuples, de les déplacer et de détruire les infrastructures, les maisons et tout ce qui symbolise la vie".
Il a également souligné que "le grand changement que les gens attendent est lié aux élections américaines, tant sur le plan militaire que politique, avec l'attente d'un tournant et d'un mouvement arabe, en parallèle avec les divisions politiques au Liban".
Concernant le soutien international, Fayyad a mentionné que "le président français Emmanuel Macron a promis environ 100 millions de dollars au Liban, mais l'aide financière ne compense pas la perte morale", annonçant que "les pertes dans le secteur de l'énergie s'élèvent à 480 millions de dollars pour rétablir la situation dans le sud avant l'agression israélienne".
Il a insisté sur le fait que "le gouvernement libanais et la présidence du gouvernement travaillent de manière collective à travers les blocs parlementaires pour renforcer la position libanaise appelant à un cessez-le-feu", affirmant "la responsabilité d'Israël dans ce qui se passe en termes de déplacement et de tueries des Libanais".
Fayyad a souligné "l'importance de l'unité libanaise pour éviter les guerres civiles", en notant que "l'invasion israélienne du Liban dans les années 1970 a conduit à une guerre civile". Il a exprimé "l'espoir que ce scénario ne se reproduise pas", en disant : "Nous ne voulons pas revenir à l'époque de 1982, nous n'avons pas d'arme nucléaire, et j'ai peur de toute pression militaire qui pourrait affecter le comportement des députés lors de l'élection du président".
Concernant la demande de certains partis de désarmer le Hezbollah, Fayyad a exprimé sa tristesse de voir des membres d'une même culture se diviser à cause de la gestion du pays, condamnant ces demandes, et soulignant que "l'ennemi est celui qui a agressé la nation arabe dans son ensemble". Il a affirmé que "le Liban a besoin d'un président qui représente toutes les composantes".
Sur le sujet de l'électricité, Fayyad a précisé que "la base de l'approvisionnement en électricité dépend de l'importation de fioul d'Irak, où un contrat garantit 125 000 tonnes par mois, ce qui permet de produire entre 450 et 500 mégawatts". Il a mentionné que "la demande en électricité a diminué en raison des déplacements et des pressions militaires, ce qui a eu un impact négatif sur les revenus nécessaires à l'achat de fioul".
Il a expliqué : "Les dommages subis par le secteur de l'électricité ont été soumis au Comité des catastrophes, qui demandera des aides lors de la conférence de Paris." Il a précisé que "le ministère s'occupe de la question de l'aide rapide en fournissant de l'eau et de l'électricité aux déplacés, tout en travaillant à la reconstruction des infrastructures détruites."
Fayyad a également indiqué que "le Liban se prépare à la fin du contrat d'approvisionnement en fioul lourd, tout en essayant de le renouveler pour une année supplémentaire et d'augmenter la quantité." Il a confirmé que "le fioul est importé par voie maritime, avec plus de 10 entreprises privées travaillant à assurer les besoins."
=============D.CH.