ANI - Lors de sa rencontre avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et le président chypriote, Nikos Christodoulidès, le premier ministre sortant , Nagib Mikati a exprimé son "appréciation" pour le soutien de l'Europe à l'armée et aux forces de l'ordre afin de "contrôler les frontières maritimes et terrestres et empêcher la migration illégale depuis et vers le Liban". Il a salué le fait que plusieurs pays de l'Union européenne aient "compris la demande de l'UE de revoir ses politiques concernant la gestion de la crise des migrants au Liban". Soulignant que le Liban supporte "le fardeau le plus lourd" dans la région en accueillant les Syriens, qui représentent selon lui "près d'un tiers de la population", il a souligné l'augmentation des tensions entre Syriens et Libanais suite à une multiplication d'incidents et de crimes. Il a évoqué le risque d'une instabilité qui pourrait se propager en Europe, transformant la situation en une "crise régionale et internationale".

Le Premier ministre sortant a déclaré : "Nous sommes fermement convaincus que la sécurité du Liban est liée à celle des pays européens et vice versa". Il a souligné que la solution est "essentiellement politique" et passe notamment par la reconnaissance internationale que "la plupart des régions syriennes sont désormais sûres". Il a de nouveau appelé l'UE à soutenir les Syriens dans leur pays pour les encourager à rentrer volontairement. Il a également exprimé sa crainte que le Liban ne devienne un "pays de transit entre la Syrie et l'Europe" et que les problèmes aux frontières chypriotes ne soient qu'un exemple de ce qui pourrait se produire ailleurs