ANI – (AFP) - Des écoliers dans une grande partie de la France ont reçu l’ordre lundi de porter à nouveau des masques faciaux en classe, moins d’un mois après avoir été autorisés à les retirer, alors que le pays tente de freiner une vague de cas de Covid.

Les écoles primaires de 40 des 101 départements ou zones administratives de France, qui étaient sans masque depuis des semaines, sont concernées par l’arrêté, qui intervient un jour avant que le président Emmanuel Macron ne s’adresse à la nation au sujet de la crise sanitaire.

Dans le cadre du protocole Covid du gouvernement, les élèves du primaire doivent porter des masques lorsque le taux d’incidence dépasse 50 nouvelles infections pour 100 000 habitants sur cinq jours consécutifs.

Avec près de 75 % de la population vaccinée contre le coronavirus, la France est l’un des leaders européens du vaccin.

Mais le rythme des nouvelles vaccinations a ralenti depuis l’été, lorsque des millions de personnes se sont précipitées pour se faire vacciner après l’introduction d’un pass Covid pour entrer dans les bars, restaurants, gymnases et autres lieux de divertissement et sportifs.

Le dernier décret gouvernemental porte à 61 le nombre de départements où les écoliers doivent se couvrir le nez et la bouche.

Ils comprennent les régions entourant Paris ainsi que la ville méridionale de Marseille.

Dans les lycées, le port du masque reste obligatoire quel que soit le nombre de cas de Covid.

Mardi soir, Macron s’adressera à la nation au sujet de la crise sanitaire pour la première fois depuis le 12 juillet.

Il devrait discuter de la campagne de rappels actuellement en cours parmi les plus de 65 ans et les personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents.

Jusqu’à présent, seule la moitié des personnes éligibles à un tir complémentaire ont reçu le jab.

Le Premier ministre Jean Castex a indiqué vendredi à l’AFP que le gouvernement envisageait de mettre à jour le pass Covid pour y inclure un rappel obligatoire.

L’Organisation mondiale de la santé a exprimé sa “grave inquiétude” face à la flambée des cas de Covid en Europe, avertissant que le continent pourrait voir un demi-million de décès supplémentaires d’ici le début de l’année prochaine.

L’Allemagne a établi la semaine dernière un nouveau record de cas quotidiens, avec près de 34 000 nouveaux cas au cours des dernières 24 heures.

La France, en comparaison, a été épargnée par une forte augmentation des infections, les autorités sanitaires signalant 8 547 nouveaux cas entre samedi et dimanche.

En l’absence d’une quatrième vague d’infections, de nombreux parents et enseignants ont exprimé leur consternation face aux restrictions réimposées aux jeunes enfants.

Le secrétaire général du plus grand syndicat français d’enseignants du primaire, le SNUIPP-FSU, a averti que “l’effet yo-yo” aurait un effet néfaste sur les élèves.

“Ce va-et-vient risque de créer un sentiment d’instabilité dans les écoles”, a déclaré Guislaine David.

Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, a déclaré à la radio France Info que si le nouveau mandat du masque était “désagréable”, il était “nécessaire”.

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