ANI - Le bureau de presse de l'ancien Premier ministre, Saad Hariri, a publié, ce jeudi, le communiqué suivant :



" L'ancien Premier ministre Saad Hariri a fait une déclaration aujourd'hui à La Haye après avoir participé à la séance d'ouverture du Tribunal spécial pour le Liban.



Nous sommes ici aujourd'hui grâce au peuple libanais et à sa volonté, grâce à sa patience et à sa persévérance, grâce aux sacrifices précieux que nous avons tous faits, grâce à la volonté des Libanais et des Libanaises qui n'ont pas arrêté un seul jour d'exiger la vérité, la justice et le Tribunal spécial.



Notre présence ici aujourd'hui est en soi une preuve que notre position dès le premier instant et à chaque instant était et demeurera la recherche de la justice et non de la vengeance, du châtiment et non de la vindicte.



Dans notre lexique, la réponse à la violence ne peut pas être par la violence, mais par plus d'attachement à l'humanité de l'être humain, au droit et à la justice, et surtout et avant tout, à la foi en Dieu.



Aujourd'hui est un jour historique par excellence. Le président Rafic Hariri est présent, ainsi que tous les martyrs qui sont morts avec lui, et tous les martyrs qui sont tombés après lui, jusqu'aux derniers amis dans le convoi des martyrs, Mohammed Chatah et son garde du corps, et les centaines de victimes qui ont péri dans les crimes et les assassinats politiques.



Le Tribunal spécial pour le Liban est lancé, et le chemin de la justice ne s'arrêtera pas. Dès aujourd'hui, toute tentative d'entraver cette voie sera vaine.



La protection des accusés dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et de ses compagnons, et l'insistance à ne pas les remettre à la justice, est un crime qui s'ajoute au grand crime essentiel.



Nous sommes certainement affligés qu'un groupe libanais soit accusé, avec, à l'appui, des preuves et des enquêtes approfondies.



Nous n'aurions pas cru que, parmi les Libanais, certains puissent se vendre au diable et se porter volontaires pour tuer Rafic Hariri et mettre en ?uvre la pire des opérations terroristes avec cette énorme quantité d'explosifs.



Cette vérité est douloureuse, mais elle est devenue une réalité vis-à-vis de laquelle les tentatives d'échapper à la justice, et le fait de se vanter de protéger les accusés, ne serviront à rien.



Le crime de l'assassinat du Premier ministre Rafic Hariri et de ses compagnons ainsi que les assassinats politiques au Liban ont contribué au sabotage de la vie nationale dans notre pays et les acteurs, les planificateurs et les exécutants sont restés pendant de nombreuses années inconnus, jusqu'à ce que la volonté des Libanais aboutisse à ce que la communauté internationale prenne la décision historique de se saisir de l'enquête et de livrer les accusés à la justice internationale.



A partir d'aujourd'hui, les yeux et les sentiments du peuple libanais sont dirigés vers le travail de ce tribunal, qui a ouvert la première page de la vraie justice, et a posé la pierre angulaire nécessaire pour lutter contre l'assassinat politique et le crime organisé au Liban et le monde arabe.



Je tiens à souligner à cette occasion le rôle des autorités libanaises concernées de coopérer sérieusement avec le TSL. Je remercie la justice libanaise, les Forces de Sécurité Intérieure et tous les organismes officiels pour leurs efforts déployés jusqu'ici pour soutenir l'enquête. Je ne peux que penser aux grands sacrifices dans ce domaine, particulièrement ceux des martyrs Wissam El Hassan et Wissam Eid et du martyr vivant Samir Chehadeh.



Je tiens également à remercier profondément le Secrétariat Général de l'Organisation des Nations Unies, ainsi que tous les pays qui ont contribué au financement du Tribunal, les organismes et les personnalités qui ont coopéré pour aboutir à ce moment historique.



Je remercie particulièrement l'équipe d'enquête internationale, les procureurs généraux qui ont suivi l'enquête, et le système judiciaire qui offre aux Libanais et au monde entier un exemple brillant de la justice transparente et équitable.



Nous sommes parvenus à l'ère de la justice. Vive le Liban ".



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