ANI - La chef de la délégation de l'Union Européenne au Liban, Angelina Eichhorst, a donné, mercredi soir, le coup d'envoi de la 20ème version du Festival du cinéma européen, organisé sous le parrainage du ministre sortant de la Culture, Gaby Layoun, au cinéma Metropolis-Empire, Achrafieh.



Mme Eichhorst a déclaré que "lors de cette occasion qui présente le dialogue comme substitut à la violence, les photos et les paroles à la place des explosions, nous compatissons avec les Libanais qui méritent de vivre en paix".



"20 ans se sont écoulés, ceci démontre que le festival du cinéma européen attire toujours un public plus diversifié et plus grand. Ce festival témoigne l'engagement fort de l'Europe envers le Liban et le Libanais", a-t-elle ajouté.



Elle a ensuite remercié les ambassades et les missions culturelles des pays membres de l'Union Européenne, notamment la mission culturelle française au Liban, ainsi que les centres culturels libanais pour leur collaboration à ce festival.



Pour sa part, le ministre sortant de la Culture a rappelé, avant de commencer son intervention, des victimes de l'attentat meurtrier de Bir Hassan, priant "le Très-Haut de préserver notre pays de la haine et de la violence".



"Depuis que cette salle s'est transformée en salle spécialisée, prenant le nom de Metropolis Empire Sofil, les festivals s'y succèdent sans se ressembler. Parmi les principaux organisateurs, les chancelleries étrangères qui en profitent pour nous montrer ce qu'elles ont de mieux dans le domaine du 7ème art", a-t-il dit.



Et d'ajouter: "Aujourd'hui, avec ce que nous vivons dans notre pays et dans notre région, nous avons, plus que jamais, besoin de rêver, de nous évader, et le cinéma nous en donne l'occasion. Il nous donne aussi l'occasion de connaître l'autre, dans toutes ses dimensions, et c'est précisément l'un des objectifs que se proposent les ambassades quand elles organisent ces festivals".



M. Layoun a ensuite précisé que le Festival du Cinéma Européen est aujourd'hui dans sa 20ème version, curieusement comme le Salon du livre, se demandant que "s'est-il donc passé, il y a 20 ans, pour déclencher tout ceci?".



"Fraîchement sortis des conflits armés, alors que notre pays ployait sous le joug de l'occupation, les Libanais avaient besoin d'un exutoire pour se redécouvrir: multiplication des festivals, développement des formations universitaires en audio-visuel, accords de coopération culturelle et artistique et boom publicitaire en étaient les manifestations", a-t-il signalé.



Le ministre sortant a enfin remercié l'ambassadrice Angelina Eichhorst, à travers elle, l'Union Européenne qui est toujours présente aux côtés du Liban.



Les ambassadeurs de l'UE, les missions culturelles européennes et un bon nombre de figures qui s'intéressent à la culture étaient présents lors de la cérémonie.



============== N.KH.