ANI - Le Liban a récupéré son droit de vote au sein de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) après une suspension de deux ans en raison de retards dans le paiement de ses cotisations.
Le ministre de la Santé publique, Rakan Nassereddine, a annoncé depuis Genève, où il participe aux travaux de la 78e Assemblée mondiale de la santé, que « le rétablissement du droit de vote permet au Liban de jouer à nouveau son rôle actif dans les discussions et programmes de l'OMS et ses comités spécialisés qui traitent des questions de santé à l'échelle internationale, tout en montrant la détermination du Liban à collaborer avec la communauté internationale. »
Nassereddine a tenu des réunions bilatérales, notamment avec le directeur général de l'OMS, Tedros Ghebreyesus. Lors de cette rencontre, ils ont abordé les impacts des crises successives au Liban sur le système de santé, en particulier les destructions et dommages subis par les infrastructures du secteur de la santé en raison de la dernière guerre, ainsi que les charges engendrées par la crise des réfugiés qui dure depuis plus de quatorze ans.
Ghebreyesus a exprimé son espoir que le cessez-le-feu perdure pour permettre la reconstruction, remerciant le Liban pour « tout ce qu'il a fait pour soutenir les réfugiés syriens ces dernières années, malgré toutes les pressions causées par la crise des réfugiés. » Il a également souligné qu'il avait discuté avec le ministre de la Santé syrien de l'importance du retour des réfugiés dans leur pays pour éviter les risques sanitaires auxquels ils sont confrontés dans leur lieu de résidence.
De son côté, le ministre a remercié Ghebreyesus pour « le soutien que l'organisation apporte au Liban et la excellente coopération », affirmant que « le Liban avance dans la mise en œuvre des réformes nécessaires pour le système de santé, en mettant l'accent sur le soutien aux centres de soins de santé primaires. »
Il a confirmé « la nécessité d'établir des cadres de coopération pour la période post-conflit, surtout qu'elle présente de nombreux défis sanitaires liés aux handicaps physiques et à la santé mentale, qui nécessitent une attention particulière en raison des crises successives subies par les Libanais, la dernière guerre n'étant qu'un maillon d'une longue chaîne débutant par l'effondrement de la monnaie, passant par la COVID-19, jusqu'à l'explosion du port. »
Le ministre de la Santé a également souligné « le besoin du Liban d'assurer un approvisionnement durable en médicaments sans aucune pénurie. »
Concernant le dossier des réfugiés, il a précisé que « les changements climatiques affectent considérablement la propagation des maladies et des épidémies », réitérant l'appel à trouver une solution à cette crise.
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