ANI - L'avocat de Moustapha Badreddine, Antoine Korkomaz, a déclaré à notre correspondant à La Haye, que ce qui a eu lieu ce lundi lors de l'audience du TSL était des déclarations préliminaires, et non pas des plaidoiries incluant des preuves.
M. Korkomaz a critiqué le réquisitoire du procureur général qui s'était fondé, selon lui, sur les télécommunications, notamment le réseau des numéros rouges, sans toutefois connaître l'identité des interlocuteurs. "Surtout que selon son avis, ce sont ces derniers qui ont commis le crime. "
"Il se peut que ces personnes aient parlé d'autres choses avec Ayyach", a-t-il martelé.
Concernant le financement du TSL, l'avocat s'est interrogé sur les pays qui financent le tribunal et sur leur ligne politique. "Selon les lois de l'ONU, les tribunaux ne doivent pas financés par les dons, mais par des contributions afin de garantir leur indépendance".
Il a enfin critiqué le budget alloué à la défense, par comparaison à celui réservé au parquet, ainsi que la lourdeur administrative au sein des administrations publiques libanaises, au sujet des réponses aux demandes de la défense.
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