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TSL Cameron se penche sur les contacts téléphoniques des accusés, Abou Adass bouc émissaire

ANI - Le juge Grein Cameroun était parvenu hier jeudi à la troisième des 5 étapes du complot concernant l'assassinat de M. Hariri. Il a noté que "la troisième étape est d'une importance extrême pour poser les bases de l'intrigue, notamment en ce qui concerne les téléphones jaunes et oranges ainsi que les démarches effectuées pour l'achat du van Mitsubishi".



Après avoir résumé les données d'hier jeudi, il a présenté des photos concernant les mouvements de Abou Adass et les communications entre Sabra et Oneissy, clarifiant que la première communication avait eu lieu le 30 janvier et la deuxième dans une période de 6 jours. Le rythme des communications s'est accéléré pour atteindre les 13 via les téléphones oranges.



Le juge a ensuite exposé minutieusement les détails des communications entre les inculpés ainsi que leur durée en minutes et secondes.



"Suite aux investigations, il s'est avéré que Sabra était le plus présent auprès de Abou Adass. A la fin de la troisième étape, les communications se sont accélérées autour de l'endroit où se trouvait Abou Adass. La communication avec Ayyach a eu lieu à partir de Tripoli au début de janvier 2005", a-t-il précisé.



Et de poursuivre: "la surveillance de Hariri s'est énormément intensifiée en janvier 2005. Les téléphones rouges ont alors été achetés à Tripoli. Les mesures préparatoires ont été adoptées pour l'achat du van Mitsubishi dans la même ville en janvier 2005. Le choix a porté sur cette dernière puisque la majorité de ses habitants appartiennent à la communauté sunnite, et ce dans le but de créer de fausses pistes qui induiraient l'enquête en erreur".



"Les contacts entre les individus par l'intermédiaire des téléphones jaunes ont été détectés pour la première fois à Tripoli en janvier 2005. Les opérations de surveillance de Hariri se sont accrues et le réseau bleu s'est élargi pour englober 15 téléphones. Ayyach s'est alors servi du téléphone bleu le 10 janvier 2005", a-t-il expliqué.



Le juge du TSL est ensuite passé à la 4ème étape "où sont apparus les derniers outils pour la coordination de l'attentat. Un seul texto a été envoyé par erreur. Le réseau rouge a opéré à Beyrouth dans les alentours du lieu du crime. Les six utilisateurs du réseau rouge furent les plus actifs et ils s'en sont servis à Beyrouth, à Tripoli et à Faraya. Ils n'ont toutefois pas contacté d'autres numéros".



Poursuivant sur sa lancée, il a assuré que "Merhi a dirigé Sabra et Oneissy pour leur imputer, à tort, la responsabilité de l'attentat ".



"Le 15 janvier, Merhi et Badreddine se sont rencontrés près de Sin el-Fil. Merhi a contacté Sabra le soir même. Ceci illustre bien le fait que toutes les communications commençaient avec Merhi et prenaient fin avec Sabra. Abou Adass n'a donné aucun signe de vie à partir du 16 janvier 2005 et sa famille en a été avertie le lendemain. L'individu qui a pris contact avec la famille l'a informée que Abou Adass désirait se rendre en Irak. Après le 17 janvier, ce sont les téléphones oranges qui ont été utilisés de façon limitée. La vidéo d'Abou Adass a été éventuellement préparée vers le 7 février 2005", a-t-il expliqué.



Toujours selon le juge Cameron, la 5ème étape s'est axée sur la surveillance des moindres faits et gestes de Hariri - et ceci de façon exclusive la dernière semaine avant l'attentat - ainsi qu'à la coordination pour son exécution. Le 8 février, Rafic Hariri a assisté à midi à la séance parlementaire alors que les utilisateurs des téléphones rouges se trouvaient dans le voisinage. Lors de son retour à Koraytem, les accusés se sont contactés à travers le réseau vert et sont restés sur les lieux jusqu'à une heure avancée. Le 12 février marqua la dernière utilisation des réseaux bleu et rouge dans la surveillance de Hariri. Le lendemain, ils l'ont suivi jusqu'à l'Eglise du Sacré-Coeur à Badaro où il a présenté des condoléances. Ayyach et le 6ème individu l'ont ensuite suivi jusqu'à Koraytem".



Abordant la soirée du 13 février et la matinée du 14 février, le juge Cameron a précisé que "les conversations téléphoniques étaient limitées le jour précédant l'attentat. Le rythme des communications par l'intermédiaire des téléphones bleus et verts s'est anormalement accru tout le long de la nuit jusqu'au matin. Ayyach s'était rendu à 20h au siège du Parlement et sur le lieu du crime. Il a contacté, via le réseau bleu, le 6ème individu, lequel a appelé, à son tour, le 7ème [individu]".



"Le 14 février, 9 téléphones bleus étaient actifs. Les 6 premiers servaient à la surveillance et à la coordination alors que l'objet de l'utilisation des trois autres reste inconnu. (...) Seuls deux téléphones verts ont été utilisés", a-t-il indiqué.



Le juge a divisé les déplacements de Hariri en 5 étapes: au parlement, entre le Parlement et un café de la Place de l'Etoile, son entrée dans le café, sa sortie, son retour dans le café, son départ avec son convoi.



"Les contacts et les mouvements des inculpés se sont intensifiés juste avant l'attentat. Les six complices se déplaçaient vers midi entre le voisinage du Parlement et le lieu du crime. A la minute même de la sortie de Hariri du Parlement, l'individu 6 a pris contact avec l'individu 9, lequel a contacté l'individu 8 qui se trouvait au Parlement 35 secondes plus tard. 17 secondes après, l'individu 6 a contacté à nouveau le 9 au moment où Hariri se trouvait à l'extérieur du café. A 11h57, l'individu 5 a contacté Ayyach pour la dernière fois alors qu'il se trouvait à proximité du tunnel Sleimane Franjieh. Le passage du van Mitsubishi dans le tunnel en question a été alors enregistré", a-t-il clarifié.



"Dans les heures qui ont suivi son inspection de la scène du crime, Ayyach a passé une série de coups de fils. Le 14 février, jour même de l'assassinat, 9 téléphones bleus, impliqués dans les activités de surveillance et de coordination, se sont activés. Hariri a quitté Koraytem le 14 février pour le Parlement où il est resté pour une heure de temps. Les mouvements téléphoniques confirment que 3 des utilisateurs des téléphones rouges se trouvaient à proximité de Koraytem", a-t-il ajouté.



Et d'affirmer: "Ayyach qui se trouvait aux alentours du Parlement, a appelé l'individu 6, puis l'individu 5 qui s'était rendu au nord de Beyrouth. Ayyach s'était déplacé vers le nord-est du parlement. Tous les mouvements entre les complices démontrent une répartition organisée des tâches".



"Au moment même de la sortie de Hariri du Parlement, une communication a été établie entre les individus 8 et 6 ainsi qu'entre les différents complices pendant que l'ancien Premier ministre se trouvait en dehors du café où il s'est rendu après son départ du Parlement", a-t-il conclu.



La séance a ensuite été levée pour dix minutes de repos.



===========N.A./D.H./C.P.

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